J’ai récemment sondé mes abonnés sur instagram afin de savoir ce sur quoi ils s’interrogeaient le plus par rapport au sommeil de leurs enfants. Une maman m’a suggéré d’expliquer pourquoi cela était si difficile pour un bébé fatigué de s’endormir et surtout de le rester suffisamment longtemps pour être reposé.

Je comprends parfaitement pourquoi cette maman aimerait en savoir plus puisque cela peut être assez déroutant, étant donné qu’à l’âge adulte, on dort généralement mieux lorsque l’on est fatigué. C’est le contraire qui se passe avec nos enfants.

C’est parce que les enfants sont plus sensibles à la fatigue que les adultes. Il est en fait contre nature de ne pas dormir lorsque nous sommes fatigués. Lorsque nous nous empêchons de dormir alors que nous sommes fatigués, notre corps suppose qu’il doit y avoir une sorte de danger. Grâce à sa sensibilité particulière, le corps de nos tout-petits entre dans un état de lutte ou de fuite lorsqu’il devient excessivement fatigué.

Dans cet état, le corps commence à produire du cortisol, qui est une hormone stimulante «d’alerte». À l’époque des «hommes des cavernes», cette hormone permettrait au corps d’avoir assez d’énergie pour «fuir» face à la menace. Même s’il n’y a pas de menace, l’énergie que développe le cortisol doit se dépenser ! Ainsi, le cortisol – l’hormone responsable de nous maintenir éveillés – s’accumule dans le corps de nos enfants et il prend un certain temps à se dissiper. Avec cette accumulation de cortisol dans le système, il est beaucoup plus difficile pour eux de s’endormir et de rester endormis.

Réveils nocturnes

Vous verrez généralement qu’il faudra plus de temps pour s’endormir à votre enfant s’il est excessivement fatigué et c’est là aussi que les réveils nocturnes peuvent être particulièrement nombreux.

Excès de fatigue et cycles de sommeil

Notre sommeil à tous, petits et grand, est constitué d’une succession de cycles entre lesquels nous nous réveillons brièvement, même s’ils sont trop brefs pour nous en souvenir le lendemain matin, car nous avons appris à les enchainer sans difficulté (ou pas, référence aux insomniaques qui sauront parfaitement de quoi il s’agit).

Pour un enfant qui a accumulé une grande fatigue, le bref réveil va potentiellement se transformer en longue lutte pour retrouver le sommeil.

Certains enfants peuvent dormir toute la nuit, même s’ils sont trop fatigués. Mais ce que je constate généralement, c’est qu’ils se réveillent tôt le matin. Notre corps commence naturellement à produire du cortisol tôt le matin pour se préparer au réveil. Donc, pour un enfant très fatigué, tout excès de cortisol accumulé en repoussant ses limites est maintenant combiné à la production naturelle du matin, ce qui le fait se réveiller vers 4h/5h00 du matin.

Heure du coucher

Si vous pensez que votre enfant se réveille tôt parce qu’il est fatigué, je suggère d’avancer son heure de coucher de 30 à 60 minutes et de voir si cela fait une différence. Assurez-vous de lui laisser quelques jours avant de juger de l’efficacité de cette proposition, car il pourrait avoir un petit déficit de sommeil qui nécessite une petite période d’adaptation. Donc, jusqu’à ce que cela s’améliore, son corps continuera à produire le cortisol supplémentaire accumulé pendant des semaines ou des mois.

Siestes

L’effet du cortisol rend les siestes plus difficiles. Les siestes sont souvent plus difficiles au début car pendant la journée, il y a une absence de mélatonine dans le système de votre enfant.

Absence de mélatonine en journée

La mélatonine est l’autre hormone que notre corps produit pour réguler nos cycles de sommeil et d’éveil, elle est connue sous le nom d’hormone «du sommeil». Notre corps ne la produit que dans la nuit, dans l’obscurité. La seule raison pour laquelle les enfants font la sieste pendant la journée (malgré l’absence de mélatonine) est un système de pression du sommeil.

Rôle de l’adénosine

La pression de sommeil est l’effet de l’adénosine. Notre corps produit de l’adénosine pendant que nous sommes éveillés. Lorsque l’adénosine se fixe aux neurones de notre cerveau, cela nous rend somnolent. Pendant que nous dormons, notre corps se débarrasse de l’adénosine et se prépare à commencer un nouveau cycle. Donc, pendant la journée où il n’y a pas de mélatonine, nous misons simplement sur l’adénosine pour que nos enfants puissent bien faire la sieste.

Capacité d’éveil

Si le corps de votre enfant produit du cortisol parce que vous attendez trop pour le coucher, il lui sera plus difficile de s’endormir et sa sieste sera probablement courte – environ 30 à 45 minutes, la durée d’un cycle de sommeil pour un enfant.

Interpréter définir la durée d’éveil appropriée pour votre enfant

La durée d’éveil la plus courte de la journée est celle avant laquelle vous couchez votre enfant pour sa première sieste le matin

Si cette première sieste est une bonne sieste d’au moins 1h, vous pourrez probablement allonger la période d’éveil suivante, sachant que la capacité d’éveil avant le coucher le soir est généralement la plus longue de la journée.

Surveiller ses signes de fatigue

Il est évidemment nécessaire également de prêter attention aux signes de fatigue de votre petit. Chaque enfant est différent et vous connaissez votre enfant mieux que quiconque, alors faites-vous confiance si vous sentez que c’est le moment.

Les signes de fatigue les plus courants chez les enfants sont :

Désintérêt des activités

Regard dans le vague

C’est le moment idéal pour aller le coucher. Cela dit, s’il commence à montrer ces signes environ une demi-heure avant l’heure supposée de la sieste, essayez d’abord de changer d’activité, car il peut aussi simplement montrer un désintérêt par ennui ! Vous pouvez aussi, s’il est diversifié au niveau de son alimentation, lui proposer un fruit frais ou des fruits secs qui lui redonneront de l’énergie. Cela peut être une bonne astuce pour les enfants autour de 18 mois qui sont en pleine transition de 2 à 1 sieste quotidienne et qui peuvent avoir une période de fatigue en fin de matinée mais qui, s’ils dorment 20 ou 30 minutes en fin de matinée, ont de grandes difficultés à se reposer suffisamment après le déjeuner.

Si bébé se met à bailler, se frotter les yeux, se cambrer et pleurer alors que sa couche est propre et qu’il vient de manger, c’est probablement au contraire que vous avez trop attendu et qu’il est maintenant plus que temps d’aller le coucher. Nous surestimons souvent bien plus que nous ne minimisons leur capacité à rester éveillé.

Mon conseil dans ce cas-là et d’attendre moins longtemps avant de le coucher pour sa sieste suivante, afin de lui permettre de s’endormir plus sereinement.

J’espère que cet article vous aidera à mieux comprendre pourquoi l’accumulation de fatigue entraîne des problèmes de sommeil. Mon objectif est que vous ayez les outils dont vous avez besoin pour aider votre enfant à se reposer et à se sentir mieux.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un MP sur mon Instagram @fannylacledessonges ou à me contacter par email contact@fannylacledessonges.fr

J’ai récemment sondé mes abonnés sur instagram afin de savoir ce sur quoi ils s’interrogeaient le plus par rapport au sommeil de leurs enfants. Une maman m’a suggéré d’expliquer pourquoi cela était si difficile pour un bébé fatigué de s’endormir et surtout de le rester suffisamment longtemps pour être reposé.

Je comprends parfaitement pourquoi cette maman aimerait en savoir plus puisque cela peut être assez déroutant, étant donné qu’à l’âge adulte, on dort généralement mieux lorsque l’on est fatigué. C’est le contraire qui se passe avec nos enfants.

C’est parce que les enfants sont plus sensibles à la fatigue que les adultes. Il est en fait contre nature de ne pas dormir lorsque nous sommes fatigués. Lorsque nous nous empêchons de dormir alors que nous sommes fatigués, notre corps suppose qu’il doit y avoir une sorte de danger. Grâce à sa sensibilité particulière, le corps de nos tout-petits entre dans un état de lutte ou de fuite lorsqu’il devient excessivement fatigué.

Dans cet état, le corps commence à produire du cortisol, qui est une hormone stimulante «d’alerte». À l’époque des «hommes des cavernes», cette hormone permettrait au corps d’avoir assez d’énergie pour «fuir» face à la menace. Même s’il n’y a pas de menace, l’énergie que développe le cortisol doit se dépenser ! Ainsi, le cortisol – l’hormone responsable de nous maintenir éveillés – s’accumule dans le corps de nos enfants et il prend un certain temps à se dissiper. Avec cette accumulation de cortisol dans le système, il est beaucoup plus difficile pour eux de s’endormir et de rester endormis.

Réveils nocturnes

Vous verrez généralement qu’il faudra plus de temps pour s’endormir à votre enfant s’il est excessivement fatigué et c’est là aussi que les réveils nocturnes peuvent être particulièrement nombreux.

L’excès de fatigue affecte les cycles de sommeil

Notre sommeil à tous, petits et grand, est constitué d’une succession de cycles entre lesquels nous nous réveillons brièvement, même s’ils sont trop brefs pour nous en souvenir le lendemain matin, car nous avons appris à les enchainer sans difficulté (ou pas, référence aux insomniaques qui sauront parfaitement de quoi il s’agit).

Pour un enfant qui a accumulé une grande fatigue, le bref réveil va potentiellement se transformer en longue lutte pour retrouver le sommeil.

Certains enfants peuvent dormir toute la nuit, même s’ils sont trop fatigués. Mais ce que je constate généralement, c’est qu’ils se réveillent tôt le matin. Notre corps commence naturellement à produire du cortisol tôt le matin pour se préparer au réveil. Donc, pour un enfant très fatigué, tout excès de cortisol accumulé en repoussant ses limites est maintenant combiné à la production naturelle du matin, ce qui le fait se réveiller vers 4h/5h00 du matin.

Essayez de décaler l’heure du coucher

Si vous pensez que votre enfant se réveille tôt parce qu’il est fatigué, je suggère d’avancer son heure de coucher de 30 à 60 minutes et de voir si cela fait une différence. Assurez-vous de lui laisser quelques jours avant de juger de l’efficacité de cette proposition, car il pourrait avoir un petit déficit de sommeil qui nécessite une petite période d’adaptation. Donc, jusqu’à ce que cela s’améliore, son corps continuera à produire le cortisol supplémentaire accumulé pendant des semaines ou des mois.

Les siestes

L’effet du cortisol rend les siestes plus difficiles. Les siestes sont souvent plus difficiles au début car pendant la journée, il y a une absence de mélatonine dans le système de votre enfant.

L’absence de mélatonine en journée

La mélatonine est l’autre hormone que notre corps produit pour réguler nos cycles de sommeil et d’éveil, elle est connue sous le nom d’hormone «du sommeil». Notre corps ne la produit que dans la nuit, dans l’obscurité. La seule raison pour laquelle les enfants font la sieste pendant la journée (malgré l’absence de mélatonine) est un système de pression du sommeil.

Le rôle de l’adénosine

La pression de sommeil est l’effet de l’adénosine. Notre corps produit de l’adénosine pendant que nous sommes éveillés. Lorsque l’adénosine se fixe aux neurones de notre cerveau, cela nous rend somnolent. Pendant que nous dormons, notre corps se débarrasse de l’adénosine et se prépare à commencer un nouveau cycle. Donc, pendant la journée où il n’y a pas de mélatonine, nous misons simplement sur l’adénosine pour que nos enfants puissent bien faire la sieste.

La capacité d’éveil

Si le corps de votre enfant produit du cortisol parce que vous attendez trop pour le coucher, il lui sera plus difficile de s’endormir et sa sieste sera probablement courte – environ 30 à 45 minutes, la durée d’un cycle de sommeil pour un enfant.

Interpréter définir la durée d’éveil appropriée pour votre enfant

La durée d’éveil la plus courte de la journée est celle avant laquelle vous couchez votre enfant pour sa première sieste le matin

Si cette première sieste est une bonne sieste d’au moins 1h, vous pourrez probablement allonger la période d’éveil suivante, sachant que la capacité d’éveil avant le coucher le soir est généralement la plus longue de la journée.

Surveillez ses signes de fatigue

Il est évidemment nécessaire également de prêter attention aux signes de fatigue de votre petit. Chaque enfant est différent et vous connaissez votre enfant mieux que quiconque, alors faites-vous confiance si vous sentez que c’est le moment.

Les signes de fatigue les plus courants chez les enfants sont :

Désintérêt des activités

Regard dans le vague

C’est le moment idéal pour aller le coucher. Cela dit, s’il commence à montrer ces signes environ une demi-heure avant l’heure supposée de la sieste, essayez d’abord de changer d’activité, car il peut aussi simplement montrer un désintérêt par ennui ! Vous pouvez aussi, s’il est diversifié au niveau de son alimentation, lui proposer un fruit frais ou des fruits secs qui lui redonneront de l’énergie. Cela peut être une bonne astuce pour les enfants autour de 18 mois qui sont en pleine transition de 2 à 1 sieste quotidienne et qui peuvent avoir une période de fatigue en fin de matinée mais qui, s’ils dorment 20 ou 30 minutes en fin de matinée, ont de grandes difficultés à se reposer suffisamment après le déjeuner.

Si bébé se met à bailler, se frotter les yeux, se cambrer et pleurer alors que sa couche est propre et qu’il vient de manger, c’est probablement au contraire que vous avez trop attendu et qu’il est maintenant plus que temps d’aller le coucher. Nous surestimons souvent bien plus que nous ne minimisons leur capacité à rester éveillé.

Mon conseil dans ce cas-là et d’attendre moins longtemps avant de le coucher pour sa sieste suivante, afin de lui permettre de s’endormir plus sereinement.

J’espère que cet article vous aidera à mieux comprendre pourquoi l’accumulation de fatigue entraîne des problèmes de sommeil. Mon objectif est que vous ayez les outils dont vous avez besoin pour aider votre enfant à se reposer et à se sentir mieux.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un MP sur mon Instagram @fannylacledessonges ou à me contacter par email contact@fannylacledessonges.fr